L’Enquête sur l’engagement citoyen des jeunes au Cameroun menée par la PIJEDECA révèle une relative faiblesse du niveau d’engagement politique des jeunes alors que ces derniers. Les indicateurs observés révèlent que les jeunes ont une préférence nette pour l’engagement dans des actions communautaires, pour une cette sorte de citoyenneté de proximité dont ils peuvent observer les externalités positives, et sont donc moins sensibles aux appels à la participation électorale. En « Au niveau de l’engagement politique, malgré les campagnes d’enrôlement dans le fichier électoral, la participation des jeunes au processus électoral reste très faible avec seulement 20% des jeunes interrogés qui disent avoir déjà participé à une élection législative (…) Un cinquième (1/5) seulement des jeunes interrogés ont assisté à une discussion publique sur un problème qui se pose au niveau communal. Et seulement 5% ont déjà participé à une délibération de la commune ». Par contre, lorsqu’il devient question de leur participation à des actions d’intérêts communautaires, « même si la participation reste globalement en dessous de la moyenne, on note tout de même une évolution sensible avec en moyenne 48% des jeunes qui ont participé aux différentes actions proposées. Ainsi, les jeunes s’intéressent mieux à la vie de leur communauté d’appartenance directe qu’à la vie de la nation. Ils s’organisent de manière spontanée dans leurs quartiers et souvent systématiquement dans le cadre de regroupements ethnicotribaux pour agir dans leurs villages ». L’enquête permet d’expliquer ce différentiel par le regard porté sur l’engagement des jeunes et la place qui lui est accordée. En en effet, les jeunes s’impliquent plus dans les activités de développement de leurs quartiers parce que « leur participation est jugée nécessaire (Comité de vigilance, gestion des problèmes liés à l’hygiène et à l’assainissement, etc.) et donc souhaitée, mais aussi et leurs actions sont sanctionnées positivement par une reconnaissance sociale 1 »